dimanche 11 octobre 2009

Repas de famille à la mexicaine

Alors que ma famille française se réunissait ce samedi en France, je passais moi mon samedi en compagnie de ma famille espagnole. Quel moment fabuleux passé en leur compagnie. Je me réveillais doucement mais surement, avec la fatigue qu'avait engendrée la soirée de la veille. Je me préparais pour partir à Albolote, mon ancien village d'une dizaine de jours. Je partais de l'appart sous la chaleur du Zénith prendre mon bus. Il m'a fallut une bonne demi heure pour me rappeler que le samedi le 123 ne circulait pas. J'appelais donc Azu pour la prévenir que j'allais devoir me rendre au centre pour prendre le bus et que je serai donc en retard. Il était 14h40 quand j'arrivais enfin et nous nous mettions en fait tout juste à cuisiner. Je pelais les tomates comme d'habitude, puis les coupais en morceaux. Nous préparions un ceviche de marisco con gambas avec du riz et des chifles (bananes coupées en fine tranches, puis frites). 15h30 nous commencions à manger. Quel délice! Les chifles étaient juste croquantes et sucrées/salées comme il faut. Un peu plus tard nous voilà en train de jouer de la guitare et de nous entrainer à la flûte. Nous attendions les mexicaines qui tardaient à venir et nous mettions donc à jouer aux cartes avec Azu. Nous commencions calmement par un jeu à elle, appelé 31, puis je lui appris les règles du speed et nous voilà comme deux folles en train de nous battre pour poser nos cartes le plus vite possible en cris et en rires. Les mexicaines n'étaient toujours pas arrivées à 22h et nous décidions de commencer la préparation du repas du soir. Deux jeunes filles aux traits typiques mexicains arrivent enfin vêtues de rose toutes deux, les yeux noir intenses et en forme d'amandes, des cheveux d'un même noir intense et brillant, de hautes pommettes et un sourire aux dents bien alignées. Chacune à son poste nous nous mettions en scène, l'une préparant les morceaux de poulets, l'autre coupant les poivrons rouges, l'autre les tomates. Je me mis à chanter en français puis chacune son tour nous chantions les chansons de chez nous. Nous avons eu le droit aux chants mexicains, équatoriens, français, espagnols. Pendant ce temps là la cuisine était emplis de fins fumets, l'odeur du poulet qui grillait sur la pôele sur un lit de poivrons rouges et d'oignons soupoudrés d'épices. Ce moment était délectable et délicieux. Partage de cultures autour de la préparation d'un repas qui dura presque une heure. Le repas commença par un bénédicité pour remercier dieu de cette rencontre, de l'amour qu'il nous offre et de sa grande générosité, nous le remercions pour ce repas. La soirée continua en partages, en histoires, en questions, en simple bonheur d'être ensemble. Il était presque une heure du matin quand je demandais à Gerardo s'il pouvait me ramener. Nous prîmes la voiture et partîmes vers Grenade. Nous poursuivions cet échange inter culturel et analysions toutes les possibilités de recevoir des étrangers. Gerardo ne pouvant pas voyager par son boulot avait trouvé cette idée de recevoir avec couch surfing très intéressante, enrichissant sa connaissance du monde tout en restant chez lui. Il est curieux et attentif, il a envie de connaître l'inconnu, de voyager par les récits des étrangers de passage chez lui. En chemin nous avons croisé les prostituées, se mouvants sur les trottoirs pour attirer les hommes en quête d'expériences nocturnes dans les bras d'une femme. Elle ne sont vêtues que d'un collant et d'un string avec un haut plus que décolté. Et marchent sur leurs grands talons vers les voitures. C'est mon quartiers, c'est quasiment ma rue où elles font leur taff. Je descends, remercie encore une fois Gerardo pour la soirée et lui promets de lui faire gouter des spécialités françaises. Je n'ai plus qu'à me mettre à la recherche de recettes et essayer de faire du mieux que je pourrais. Morphée est arrivé presque en même temps que moi dans l'appart et je l'ai accompagné dans le sommeil où il me plongeait.

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